Alors que Lahcen Daoudi annonçait début février que le plafonnement des marges des distributeurs interviendrait «entre fin février et mi-mars», le Conseil de la concurrence vient de rendre son avis, pointant du doigt une mesure «discriminatoire» qui ne permettra pas de «préserver le pouvoir d’achat» des Marocains.
Alors que le Conseil de la concurrence compte rencontrer les distributeurs des carburants après une saisine par le gouvernement, Lahcen Daoudi révèle une date du rapport attendu de ce conseil. Parallèlement, une étude parue en début de semaine classe le Maroc comme l’un des pays où l’essence reste le plus cher dans la région.
Sur la défensive depuis le début de la campagne de boycott, Centrale Danone a soutenu que les prix du lait n’avaient pas augmenté depuis 2013. Le Conseil de la concurrence avait critiqué cette hausse suite à une enquête sur la filière industrielle laitière. Pour Mohamed Chiguer et Najib Akesbi, les faits traduisent bien la situation de l’économie de marché au Maroc.
La campagne de boycott de trois entreprises marocaines rappelle que le Conseil de la concurrence, prévu par la Constitution, peine à remplir son rôle. Son président, Abdelali Benamour, fait le lien entre le boycott et le non-renouvellement des membres du gendarme de la concurrence.
Le Conseil de la concurrence vient de livrer une étude sur «la concurrence dans le secteur audiovisuel» qui fait état des grosses lacunes du Maroc en la matière. Vu la prééminence des chaines étrangères sur les nationales, l’instance estime que l’ouverture du marché aux chaines privées est une urgence, dénonçant le «monopole» exercée par les télévisions publiques.